L’une des cuveries les plus réputées d’Autriche, Weingut Jurtschitsch fut fondée en 1868 à Langenlois sur un vignoble dont l’origine remonte au 16e siècle. Avant de reprendre cette propriété familiale, la plus vieille du Kamptal, Alwin Jurtschitsch et sa conjointe Stefanie Hasselbach ont multiplié les expériences dans le monde viticole. Avec notamment des stages en France, Australie et Nouvelle-Zélande afin parfaire leurs connaissances et de s’imprégner de différentes approches. Ils en vinrent à la conclusion que la culture biologique était essentielle, non seulement d’un point de vue éthique, mais parce que la marque du terroir passe d’abord par des sols et des vignes en santé.
Désormais considérés comme les pionniers de l’approche naturelle dans le Kamptal, c’est dès 2006 qu’ils se mirent, avec le père d’Alwin et ses deux oncles, à modifier l’approche phytosanitaire et surtout rompre la monoculture du vignoble en introduisant des arbres fruitiers, de l’ail, des fleurs et des herbes sauvages, afin d’enrichir la biodiversité. Ils ont également cessé de louer des vignes afin de se concentrer sur les 62 hectares en propriété, question d’en faire moins, mais de le faire mieux. Les blancs représentent 75% de l’encépagement, principalement avec le grüner vetliner et le riesling, mais aussi un peu de pinot blanc et chardonnay. Les fermentations se font en foudres de chêne autrichien comme le veut la tradition. Dans les rouges, le zweigelt et le pinot noir sont les cépages principaux, et les vins qui en découlent font un élevage en fût français.
Désormais considérés comme les pionniers de l’approche naturelle dans le Kamptal, les vins d’Alwin Jurtschitsch et Stefanie Hasselbach sont d’un style élégant et classique où l’équilibre entre le fruit mûr et l’acidité rappelle les vins qu’on faisait dans la région il y a quelques générations.
Jurtschitsch vise un style classique et élégant dont l’équilibre entre le fruit mûr et l’acidité rappelle les vins qu’on faisait dans la région il y a quelques générations. Stefanie supervise le travail au chai où les vinifications sont peu interventionnistes et où le soufre, seul ajout qu’ils s’autorisent, est intégré en doses minimales lors de la mise en bouteille.