Les Jardins d'Édina
Edina : une nouvelle étoile à suivre à Bordeaux
Je dois l’avouer d’entrée de jeu, j’ai toujours eu un faible pour Olivier Rivière. Je l’ai connu à feu Domaine de la Combe, alors sous le joug de Fred Cossard (Chassorney) après des passages chez Élian Da Ros (un autre chouchou) et chez la Méga-Star Lalou Bize-Leroy. J’ai tout de suite vu dans ses yeux l’éclat de la lumière des gens un peu plus allumé que la moyenne des ours. C’est sans parler de son énergie contagieuse. Cette énergie, Olivier l’a d’abord déployée en Espagne, dans la très prestigieuse Rioja où il sévit encore avec des coups d’éclat portée par des cuvées tout aussi éclatante en blanc comme en rouge. Qui prend mari prend pays; semble-t-il que ça fonctionne dans les deux sens, aussi Olivier est-il revenus sur ses terres d’origines, le bordelais. Alors étudiant, Olivier a développé un intérêt pour les vins de François Mitjaville propriétaire-vigneron du Tertre Roteboeuf à St-Émilion ainsi que de Roc de Cambe dans l’appellation Bourg; ce n’est donc pas par hasard si après avoir investigué dans les Graves qu’il a jeté son dévolu son ce magnifique terroir de Bourg.
2022 est encore un de ces millésimes chauds et solaires, comme ceux qu’Olivier connait en Espagne; une expérience qui lui permet de tirer son épingle du jeu avec des vendanges à la charge intensément fruité et aux tanins parfois asséchants.
Ce domaine récemment acquis est nommé Edina en mémoire de l’arrière-grand-mère de sa fille laquelle le porte aussi en deuxième prénom. Ce vignoble, résultat de l’unification de deux domaines près de Lansac et totalisant maintenant 15ha; il faisait autrefois parti du portefeuille de propriétés du Duc de Brogli dont les origines sont piémontaises. Ce terroir est une butte calcaire, entièrement plantée de merlot sur laquelle Olivier a entrepris un programme de surgreffage qui lui permettra prochainement d’avoir en production des cabernet-franc (2,5ha), mais aussi des sémillon (0,5ha).