C’est en 1978 que le Domaine Gramenon voit le jour sur les coteaux de Montbrison-sur-Lez lorsque Philippe Laurent et Michèle Aubéry achètent une douzaine d’hectares de vieilles vignes. Le vignoble est travaillé en bio et les vins sont vinifiés en levures indigènes dès le départ mais la production prend le chemin du négoce, et ce n’est qu’en 1990 que les premières bouteilles voient le jour au domaine.

Fin 1999, un accident prend la vie de Philippe, laissant Michèle seule aux commandes avec trois enfants, un vignoble, une cuverie. Ensemble ils décident de poursuivre l’aventure, et c’est ainsi que Michèle devient vigneronne, elle qui était d’abord infirmière, découvrant au passage une nouvelle voie de création.

En autodidacte, avec une sensibilité à l’intangible et au vivant, Michèle Aubéry a élevé en quelques années le nom de Gramenon au rang des domaines cultes dans l’univers des vins naturels.

Bien que le vignoble soit déjà en agriculture biologique, Michèle comprend d’instinct qu’il n’est pas au sommet de sa forme, et puisqu’elle se soignait déjà avec des plantes, et met la vigne à la biodynamie. En peu de temps elle constate une nouvelle vigueur, une meilleure harmonie autant dans la vigne que dans les vins.

Quelques années plus tard, Maxime-François, l’un des trois enfants, se joint à elle au domaine et met en place un petit négoce à son propre nom. Ils cultivent ensemble 26 hectares de vignoble en trois sites distincts: celui de Gramenon, sur du grès riche en silice et coquillages, à Valréas sur des sables et galets, et à Vinsobres, sur un sol variant d’argile et marnes blanchâtres à des sables et galets assez proches de ceux de Valréas.

Gramenon est situé à 350m d’altitude dans la partie septentrionale des Côtes-du-rhône méridionaux. Le cépage majoritaire est le grenache, mais on retrouve également de la syrah, du cinsault, carignan, clairette et viognier. Tous les vins sont fermentés de façon naturelle avec des élevages en foudre ou fûts neutres. Ils sont mis en bouteille sans collage ni filtration, avec un minimum de soufre, afin d’en préserver toute l’authenticité. Ce sont de purs jus de fruits, généreux, ensoleillés, et pourvus d’une fraîcheur éclatante.

Le domaine a la particularité de produire de grands vins mythiques, dont la Mémé, ceps centenaires de plus de 120 ans, bien que la majorité des cuvées ne soient qu’en appellation Côtes du Rhône générique.

En autodidacte, avec une sensibilité à l’intangible et au vivant, Michèle Aubéry a élevé en quelques années le nom de Gramenon au rang des domaines cultes dans l’univers des vins naturels.