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Saint-Joseph Rouge Clos Cuminaille
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Un vent nouveau souffle sur cette appellation riche de ses 23 communes et de ses 1353 hectares de vignoble niché sur la rive droite du Rhône. Le «vin de Mauves», comme il est aussi nommé, sollicite l’intérêt d’une prochaine génération de vignerons qui s’attachent à sublimer une syrah axée sur l’infusion plutôt que sur une extraction trop poussée. C’est le cas de cette maison qui, d’un millésime à l’autre, s’assure de lui préserver une intégrité fruitée doublée de tanins d’une rare finesse de texture. Cerise, violette, olive noire, le tout valse ici avec élégance et longueur. La Saint-Valentin est sans doute derrière vous, mais ce n’est pas une raison de ne pas tomber amoureux de soi un tout petit peu plus. Ou d’aimer l’autre.
Vinification
Géologie
Élevage
Revue de presse
Elle envoûte déjà, élevant le niveau des attentes pour mieux les consacrer à l’autel des flaveurs. Les arômes portent haut, avec ce côté cerise et tapenade, café crème et poivre rose, alors que les saveurs, elles, enrobent et tapissent, s’affinant en milieu de bouche pour mieux resserrer la structure sous ses tanins fins. Une belle syrah à marier avec votre lapin à la moutarde ou votre côte de veau.
Le Clos de Cuminaille est situé sur le terroir de Chavanay, qui chevauche celui de Condrieu, tout au nord de l’appellation Saint-Joseph. Pierre Gaillard y signe un 2019 plein et expressif, presque crémeux, et gorgé de fruit noir, de réglisse et de violette. Un peu plus large que long en bouche pour l’heure, mais déjà accessible et on ne peut plus séduisant avec son grain mûr et ses saveurs gourmandes. On pourra aussi le garder en cave jusqu’en 2025-2028.
Profil
Pierre Gaillard est diplômé du Lycée Agricole de Beaune. Après ses études, il oeuvre en tant que chef de culture chez Marcel Guigal pour qui il replante notamment le vignoble “La Turque” lors du rachat de Vidal-Fleury par ce dernier. Il décide de s’installer à son compte en 1981, mais ce n’est par contre qu’avec le millésime 1985 que Gaillard débute la commercialisation de sa production. La raison en est simple puisque Gaillard n’a les moyens, à l’époque, que de s’acheter des friches qu’il s’acharne à remettre en condition et à replanter. Depuis une dizaine d’années maintenant, bon an mal an, Pierre Gaillard rafle la médaille d’or ou d’argent au concours des vins d’Ampuis.
