Saint-Joseph Blanc
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La roussanne endosse ici sa doudoune en plume d’oie qui lui assure une texture moelleuse, riche, matelassée et drôlement confortable au palais. Elle le fait avec sa discrétion habituelle, dans ses tonalités d’or paille, ses parfums miellés de frangipane et ses notes de fruits jaunes oubliés qui virent doucement à la surmaturité. L’ensemble demeure éloquent, de belle tenue, d’une longueur en bouche plus qu’appréciable. Magnifique.
Vinification
Géologie
Élevage
Revue de presse
Si vous connaissez les Vins de Vienne, vous avez ici les vins de l'un des membres fondateurs du projet: Pierre Gaillard. Il produit des vins dans différentes appellations du sud de la France, tel que Faugères et Saint-Peray. Ici, on a un blanc assez classique, 100% roussanne provenant de sols de sables granitiques (vignes de plus de 30 ans). Fermentation et élevage en barriques avec bâtonnage des lies.
J’ai parfois trouvé les vins blancs de Pierre Gaillard un peu capiteux, mais en 2020, son saint-joseph brille plutôt par son éclat aromatique et son profil vibrant. Le volume et la texture nourrie de la roussanne (100%) sont là, sans excès, et la bouche égrène la poire, la pâte d’amande, les fleurs… Un vin blanc de gastronomie, à servir avec un pavé de poisson à chair grasse (flétan, morue) ou une pissaladière.
14861995 - 42,50$
Des roussannes comme celle-ci nous donnent l’impression de savourer un grand meursault avec ce petit quelque chose de plus coquin, de plus bucolique, de plus gracieux. Pierre Gaillard en assume ici une version tendre, presque voluptueuse, en raison d’une acidité en retrait et d’un moelleux conquérant, déclinant des nuances abricotées, miellées et de massepain relevé d’une pointe de safran. Bref, finesse, charme, texture et longueur. Grand blanc de gastronomie. (5+)
Saint-Joseph blanc 2020, Pierre Gaillard, Rhône, France (42,50$ – 14861995).
Profil
Pierre Gaillard est diplômé du Lycée Agricole de Beaune. Après ses études, il oeuvre en tant que chef de culture chez Marcel Guigal pour qui il replante notamment le vignoble “La Turque” lors du rachat de Vidal-Fleury par ce dernier. Il décide de s’installer à son compte en 1981, mais ce n’est par contre qu’avec le millésime 1985 que Gaillard débute la commercialisation de sa production. La raison en est simple puisque Gaillard n’a les moyens, à l’époque, que de s’acheter des friches qu’il s’acharne à remettre en condition et à replanter. Depuis une dizaine d’années maintenant, bon an mal an, Pierre Gaillard rafle la médaille d’or ou d’argent au concours des vins d’Ampuis.