Georges Descombes
Fils de vigneron, Georges Descombes travaillait sur un camion-embouteilleur à faire la mise en bouteille de dizaines de domaines dans le Beaujolais. Chez Marcel Lapierre, il trouvait que les vins étaient bien différents, meilleurs, et les deux se lièrent rapidement d’amitié. C’est ce qui encourage celui que l’on appelle le noune à reprendre la propriété familiale, rejoignant la bande des quatre composée de Lapierre, Jean Foillard, Jean-Paul Thévenet et Guy Breton, qui, suivant les enseignements de Jules Chauvet, ont opté pour une viticulture saine et des vinifications naturelles avec levures indigènes, limitant lui aussi l’utilisation du soufre grâce à un suivi rigoureux d’analyses laboratoires. Même s’il n’est pas resté si près du groupe Georges maintient cette façon de faire, pour notre plus grand bonheur.
Après l’école de viticulture, il signe son premier millésime en 1987 sur des parcelles de Brouilly héritées de sa grand-mère, mais ce n’est qu’en 1993 qu’il se consacre à 100% au domaine familial, aujourd’hui composé de 17 hectares surtout en appellation Morgon mais aussi en Brouilly, Régnié, Chiroubles, Beaujolais-Villages et Beaujolais. Bien que le gamay noir à jus blanc soit le cépage-roi, il fait un excellent chardonnay à la texture enveloppante.
À l’instar de Marcel Lapierre et la bande des quatre, Georges Descombes fut l’un des premiers vignerons du Beaujolais à opter pour une viticulture saine et des vinifications naturelles suivant les enseignements de Jules Chauvet.
La vendange est refroidie et les rouges font tous la macération carbonique. Les vinifications se font principalement en cuves de béton. Pour les cuvées Vieilles Vignes, Brouilly et Morgon, qui représentent plus de moitié de la production du domaine, les vins reposent en barriques neutres (2 à 10 vins) pour une durée d’environ 9 mois alors que les autres cuvées sont élevées en béton. Ses cuvées sont pour la plupart mises en marché plus tard que les autres producteurs de la région, Georges aimant bien les laisser se détendre plus longuement avant de les voir partir, ce qui leur confère une jolie patine feutrée qu’il fait bon boire.