Laisse-toi guider par Pierre - fin connaisseur de champignons du Québec
Salut, moi c’est Pierre ! Il y a 44 ans, en 1980, alors que j'étais chef des nouvelles au quotidien Le Droit, j'ai commencé à éprouver des malaises inquiétants... nausées, palpitations cardiaques, vertiges, maux de tête... Craignant le pire (c'est mon genre...), je suis allé voir mon médecin qui m'a aussitôt prononcé en parfaite santé... « C'est toutte dans ta tête »... Stress, épuisement... « Change-toi les idées, trouve-toi des activités. »
Facile à dire. Ma jeune famille et mon boulot accaparaient l'essentiel de mon temps... Les livres me servant de refuge depuis l'enfance, je me suis tourné vers la lecture et le sort a voulu que je tombe sur un bouquin intitulé Champignons du Québec. Page après page, j’ai découvert l'univers fascinant de la mycologie. Champignons sauvages de formes diverses, arc-en-ciel de couleurs (rouges, orangés, verts, jaunes, violets), choix inépuisable de saveurs et d'odeurs… parfois comestibles, tantôt toxiques et même mortels.
De quoi me changer les idées, d'autant plus que pour percer ce monde mystérieux, il fallait chausser des souliers de marche et arpenter les sentiers forestiers. Excellente solution de rechange aux pilules et congés de maladie. Le printemps suivant, le 5 mai 1981, j'ai cueilli mon tout premier champignon : une morille conique au lac Leamy (Gatineau). Accro instantané... Aussi n’ai-je pas tardé à me joindre aux Mycologues amateurs de l'Outaouais, association fondée trois ans plus tôt pour regrouper les amateurs de champignons sauvages et populariser la mycologie dans la région.
Au fil des expéditions, mon vocabulaire s'est enrichi. Je parvenais à reconnaître nombres d’espèces. Les kilomètres en forêt, les heures à décrypter les détails des manuels, la satisfaction d’identifier une espèce, autant de plaisirs renouvelés...
Bien des gens se méfient avec raison des champignons sauvages, par crainte de s'empoisonner. La prudence s’impose, mais le danger se dissipe quand on s'informe. Tout individu peut apprendre à reconnaître une dizaine d'espèces de champignons sauvages comestibles telles les chanterelles, les bolets, les morilles ou les vesses-de-loup. Et dans les associations de mycologues, on trouve des experts pour nous renseigner.
L'été et l'automne offrent au mycologue les meilleures récoltes, mais le printemps recèle quelques trouvailles, les morilles notamment. Quelques espèces survivent jusqu'aux grands gels de fin d'automne et au moins l'une d'entre elles se pointe en hiver durant un dégel prolongé. J'ai déjà cueilli en février, en raquettes, des collybies à pied velouté (Flammulina Velutipes) sur des arbres dans le parc de la Gatineau...
Alors, à ceux et celles chez qui le stress alourdit le quotidien, pourquoi ne pas s'initier aux champignons sauvages?
Jetez un coup d’œil à ces divers liens pour vous initier ou approfondir vos connaissances.
Outils pour identification des champignons :
Application Déclic Champi
Identification champignon : Reconnaître rapidement vos champignons (guidedeschampignons.com)
Identification des champignons sauvages du Québec | Facebook
Un bon guide : Les champignons du Québec
Différents groupes selon votre région : Sites francophones du Québec et d'ailleurs (mycomontreal.qc.ca)