Laisse-toi guider - Sur la route en van avec Marie-Eve
Moi, c’est Marie-Eve, passionnée de la nature, de l’aventure et depuis 5 ans de « vanlife ». En 2019, alors que je m’apprêtais à prendre mon billet d’avion pour le Népal, l’idée folle d’aménager un fourgon en camper m’est venue à l’esprit. C’est alors que j’ai mis mon conjoint au défi, de m’aider à faire cette conversion deux mois avant mon départ prévu pour mon premier roadtrip en solo en décembre 2019.
Première étape, trouver un camion usagé, mais pas trop. Nous avons trouvé un Ford Transit 350 qui avait appartenu à un plombier. Ensuite, vider et nettoyer avant de commencer la transformation en mode accéléré. La première étape incontournable et la plus longue de la conversion a été l’isolation. C’est un must car cela nous permet de voyager hiver comme été. Ensuite, est venu l’électricité, la ventilation avant de s’attaquer aux éléments du quotidien (lit, banc, rangement pour les vélos, frigo, système d’eau, coin repas, etc.)
Notre projet a vraiment suscité l’engouement de notre entourage ainsi que la curiosité de nos voisins qui nous ont même donné un coup de mains lors des étapes finales. Nous sommes mêmes devenus amis avec certains d’entre eux avec qui nous partageons de temps à autres des weekend vanlife. Depuis la première conversion, nous faisons des modifications chaque année surtout avant chaque voyage de plusieurs semaines pour ajuster les choses en fonction de nos besoins.
Mon premier voyage en solo d’une durée de deux mois a été la Fabuleuse Route 66, de Chicago à San Diego avec un arrêt au retour à Nashville, mon coup de cœur. J’ai parcouru environ 15 000 km dès le premier voyage. À l’été 2022, mon conjoint et moi sommes allés explorer les routes terre-neuviennes pour repartir ensuite l’été 2023 vers la Nouvelle Orléans en passant sur la route panoramique Natchez Trace Parkway qui longe le Mississipi. Bien que voyager solo comporte certains avantages, de le faire à deux est beaucoup plus agréable et enrichie grandement l’expérience.
En plus d’allié nature et aventure, la vanlife m’amène aussi à profiter davantage du moment présent. Elle me procure également ce sentiment de liberté quasi absolue, engendré par le fait de pouvoir partir sans trop de planification, de m’arrêter seulement lorsque j’en sens le besoin et de repartir de la même manière. Je peux également vous dire, que la vanlife nous a permis de traverser la pandémie plus facilement car nous avons pu continuer à sillonner les routes du Québec malgré les restrictions. Quel timing !! Dans toutes les décisions que j’ai prises dans ma vie, je dirais qu’elle se retrouve en haut de la liste.
Si mon conjoint et moi avons pu réaliser ce projet, en si peu de temps, avec les connaissances, aptitudes et outils au minimum, je suis certaine que n’importe qui peut le faire.
Notre prochain voyage : Découverte des grands parcs américains à l’été 2025. Nous prenons une pause cet été pour la planification et la préparation de cette prochaine aventure.
La vanlife te fait rêver?
• Avant de t’embarquer dans la transformation, c’est possible de louer des vans de tous genres via des plates-formes du même style que AirBnb. De cette manière tu peux tester avant si cela te convient avant de t’engager dans un projet de conversion. Tu peux voir sur le site de RVezy ou Outdoorsy.
• Si tu es prêt à te lancer dans la conversion, il existe plusieurs capsules sur YouTube qui peuvent t’enseigner de A à Z comment procéder. Cela évolue beaucoup au fil du temps donc il faut donc vérifier régulièrement. Tu peux aussi te joindre à de nombreux groupes Facebook de conversion, même en fonction du type de fourgon (Transit, Promaster ou Mercedes).
• Lorsque tu es prêt pour l’aventure et que veux explorer l’expérience du camping informel, l’application IOverlander est un bon point de départ. Il existe aussi d’autres formules intéressantes qu’on appelle des hôtes du terroir. C’est un must si tu es du style épicurien et que tu aimes découvrir différents produits locaux du terroir des différentes régions que tu visites. Pour plus d’information au Canada, c’est via l’entreprise Terego et, aux États-Unis, le même concept existe sous le nom de Harvest Host.