Vin de France Raisins Gaulois
Voir plus de formats
À Morgon, dans le Beaujolais, l’excellent vigneron Mathieu Lapierre poursuit l’œuvre gigantesque de son père, le regretté Marcel Lapierre qui a selon moi fait chavirer le gamay dans une catégorie exceptionnelle. Issu d’un vignoble de neuf hectares et vinifié avec le moins d’interventions possible, voilà un vin de soif qui donne soif et qui annonce la gourmandise dès la première goutte. S’en suit une profondeur très satisfaisante de fruits noirs frais avec des notes de figue qui perdurent au palais. Miam!
Vinification
Géologie
Revue de presse
Si vous avez manqué le beaujolais nouveau cette année, rabattez-vous sur cette petite bombe de fruits à base de gamay. C’est, selon moi, l’un des meilleurs Raisins Gaulois à ce jour! Un nez très expressif de fraise et de violette. La bouche est juteuse et caressante. C’est énergique, léger et d’une dangereuse buvabilité! Servir assez frais.
Amateurs de Beaujolais, vous serez séduit ! Élaboré de façon traditionnelle (macération semi-carbonique beaujolaise), ce gamay issu de jeunes vignes offre un fruité croquant et gouleyant. Voici ce qu’un Beaujolais Primeur (Nouveau) devrait offrir… Et non ces cuvées insipides et décevantes que nous recevons annuellement en novembre. Frais, équilibré et typiquement léger, servez ce vin de plaisir avec la volaille grillée. N’hésitez pas à le carafer pour évaporer le CO2 résiduel.
Le gamay des Lapierre m’a paru un cran plus linéaire cette année. L’exubérance fruitée est au rendez-vous, mais dans l’ensemble, le vin manque de nuance et d’énergie. Correct et sans défaut, mais un peu trop générique pour justifier son prix.
Profil
Marcel Lapierre reprend le domaine familial en 1973, mettant en œuvre les méthodes modernes apprises durant sa formation en viticulture et œnologie. La rencontre de Jules Chauvet, désormais considéré comme le père des vins naturels, lui fut déterminante. Sous son mentorat, c’est en 1981 que Marcel convertit sa pratique à la vigne et au chai. Son dynamisme inspira à Jean Foillard, Jean-Paul Thévenet et Guy Breton de se joindre à lui dans cette nouvelle approche: vignes cultivées sans chimie, raisins vendangés à la main à pleine maturité et triés avec soin, macération carbonique, vinifications à basse température sans soufre, levurage, chaptalisation ou filtration.
Sans le savoir, il devint précurseur d’une révolution vitivinicole qui remettra le Beaujolais sur la carte des grands vins de France et dont l’approche naturelle connaîtra un succès dont on sent pleinement l’importance aujourd’hui.
Depuis qu’il a quitté ce monde en 2010, Mathieu et Camille, ses enfants, poursuivent sa vision avec engagement et sensibilité, relevant brillamment le défi d’enfiler les chaussures d’un géant et contribuant, par leur rigueur et leur savoir-faire, à hausser d’un cran la finesse et la précision des vins de la propriété.